
145-24 Accordéon Dans ce visage, il y a quelqu'un qui me ressemble de loin. Ne suis-je pas comme un musicien qui joue ses morceaux tous les jours, tout en variant à l'infini la mélodie et l'accompagnement ? Ne suis-je pas ce vieillard dont le visage se pétrifie au fil des années, engoncé dans un costume d'un autre temps ? Et ma main ? Elle qui tend à me trahir, qui invente ses propres parcours, qui veut vivre sa propre vie ? Heureusement, je la tiens en laisse, je l'oblige à m'obéir quand il le faut, à trouver les notes justes, sans faute. Combien de temps encore ?