Réflexions sur mes collages

  Collage no. 194-24 (26x40cm) Tout ce qui devient évident après coup ne m'a point effleuré durant l'élaboration de ce collage. C'est après-coup et pendant cette rédaction que les choses s'éclaircissent. Le ton est donné par les 3 lettres hébraïques dont la signification est « esclave » ( עבד ), sens que j'ai pu trouver sur internet. J'imagine que la figure humaine avec sa main démesurée se révolte contre cette servitude. Cela me renvoie à Pessach, à la sortie d'Egypte, mais surtout à mes racines juives. Mais on pourrait également lire l'image à l'envers : c'est quelqu'un qui veut détruire ce que les Juifs ont construit ou sont en train d'élaborer. Le personnage possède en outre un autre aspect : tirée d'un article sur le cancer je l'associe spontanément, maintenant que je suis en train de commenter cette image  au cancer qui ronge la société : l'antisémitisme. D'où l'espèce de perroquet que j'imagine prof...

COLLAGE 174/24, le 6 juin 2024 (36x23cm) C'est l'image qui ne cesse de me fasciner, un peu comme les papiers peints de mon enfance qui s'animaient lors de mes grandes fièvres. C'est dans le coffre du premier plan que se trouve la solution de l'énigme, mais il est cadenassé. Est-ce qu'il contient le patrimoine ? Il est gardé par des soldats fatigués d'une ancienne guerre qui ne sont plus vraiment là, ils se fondent dans un mélange de paysage sauvage et des ruines anciennes. Les racines des arbres plongent jusque dans la tête d'un homme qui se dilue en partie dans le paysage. L'autre moitié provient d'un de mes dessins pris sur le vif d'un rabbin, devenu ici son propre fantôme. C'est évidemment ma propre histoire : mes racines juives, la guerre, les disparus et le souvenir. Le garçon souriant me fait penser à mon frère défunt, seul être qui possède un semblant de corps et visage et qui me sourit. Que fait-il là ? Je ne le sais pas, je su...