COLLAGE 174/24, le 6 juin 2024 (36x23cm)

C'est l'image qui ne cesse de me fasciner, un peu comme les papiers peints de mon enfance qui s'animaient lors de mes grandes fièvres. C'est dans le coffre du premier plan que se trouve la solution de l'énigme, mais il est cadenassé. Est-ce qu'il contient le patrimoine ? Il est gardé par des soldats fatigués d'une ancienne guerre qui ne sont plus vraiment là, ils se fondent dans un mélange de paysage sauvage et des ruines anciennes. Les racines des arbres plongent jusque dans la tête d'un homme qui se dilue en partie dans le paysage. L'autre moitié provient d'un de mes dessins pris sur le vif d'un rabbin, devenu ici son propre fantôme.

C'est évidemment ma propre histoire : mes racines juives, la guerre, les disparus et le souvenir. Le garçon souriant me fait penser à mon frère défunt, seul être qui possède un semblant de corps et visage et qui me sourit. Que fait-il là ? Je ne le sais pas, je suis devant un rébus que je n'arrive pas à déchiffrer, mais qui me satisfait comme rarement.



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